L’anxiété est un trouble complexe, et bien que de nombreuses personnes cherchent activement à s’en libérer, d’autres semblent hésiter ou même résister inconsciemment à l’idée de guérir. Ce paradoxe peut sembler surprenant, mais il existe des raisons psychologiques profondes qui expliquent pourquoi certaines personnes refusent, consciemment ou non, de guérir de leur anxiété. Dans ce blog, nous explorons les mécanismes de défense, les peurs et les bénéfices secondaires qui peuvent retenir certains patients dans un état d’anxiété prolongé.
1. La Peur de l’Inconnu : L’Anxiété Comme Zone de Confort
Pour certaines personnes, l’anxiété est devenue une « zone de confort » – non pas dans le sens agréable du terme, mais parce qu’elle est familière. Après avoir vécu longtemps avec l’anxiété, il peut sembler effrayant d’imaginer un quotidien sans elle.
- Explication : L’inconnu est souvent plus effrayant que ce que l’on connaît. Même si l’anxiété cause de la souffrance, elle est prévisible. Sortir de cet état nécessite de se lancer dans un changement qui peut être perçu comme déstabilisant.
- Conséquence : Cette peur de l’inconnu pousse certaines personnes à rester dans leur anxiété par sécurité, craignant qu’un « moi sans anxiété » ne soit pas reconnaissable ou qu’il leur manque des repères.
2. Les Bénéfices Secondaires de l’Anxiété
L’anxiété peut, en apparence, ne rien apporter de positif, mais dans certains cas, elle offre des bénéfices secondaires qui peuvent retenir les personnes dans cet état.
- Exemples de bénéfices secondaires : Obtenir de la compassion ou du soutien de la part des proches, éviter certaines responsabilités, ou encore justifier l’évitement de situations difficiles.
- Explication : Ces bénéfices secondaires renforcent inconsciemment l’anxiété. La personne n’a peut-être pas conscience de ces avantages cachés, mais ils servent de freins au processus de guérison.
- Conséquence : En gardant ces « avantages », la personne peut inconsciemment se convaincre qu’il vaut mieux rester dans cet état que de le surmonter.
3. La Peur de Perdre Son Identité
Pour certains patients, l’anxiété est devenue une part intégrante de leur identité. Ils se définissent comme « anxieux » et vivent depuis longtemps avec cette caractéristique, au point qu’ils peuvent avoir peur de « ne plus savoir qui ils sont » sans leur anxiété.
- Explication : L’anxiété peut modeler la manière dont une personne se voit et se présente aux autres. Elle influence les relations, les choix de vie, et même les passions ou les centres d’intérêt.
- Conséquence : La guérison est perçue comme une menace pour leur identité, un risque de « perdre » une partie d’eux-mêmes. Cette peur inconsciente peut créer une résistance au changement.
4. La Croyance Limitante : « Je Ne Serai Jamais Guéri(e) »
Certaines personnes développent une croyance limitante selon laquelle il est impossible pour elles de guérir complètement de l’anxiété. Cette idée peut venir d’échecs passés, de traitements qui n’ont pas fonctionné, ou de messages reçus de leur entourage.
- Explication : Cette croyance crée un blocage qui limite la motivation à essayer de nouvelles approches. Si une personne pense que ses efforts sont voués à l’échec, elle ne s’y investira pas pleinement.
- Conséquence : Ce fatalisme peut empêcher la personne de s’engager dans un processus de guérison et même de résister à toute méthode qui pourrait la libérer de son anxiété.
5. La Peur de la Responsabilité
Vivre avec l’anxiété peut servir d’excuse pour ne pas faire face à certaines responsabilités ou décisions de vie. L’idée de guérir de l’anxiété signifie qu’il faudra affronter des situations que l’on évitait jusqu’à présent.
- Explication : L’anxiété peut servir de « justification » pour éviter certaines pressions, comme des changements professionnels, des engagements sociaux, ou des décisions importantes.
- Conséquence : Cette peur de devoir faire face aux responsabilités peut créer un blocage, et la personne peut inconsciemment résister à toute amélioration pour conserver cet « échappatoire ».
6. L’Attachement au Passé et aux Échecs Antérieurs
Certaines personnes sont attachées à des expériences passées, souvent traumatisantes ou difficiles, qui alimentent leur anxiété actuelle. Cet attachement peut être très fort et les empêcher de tourner la page.
- Explication : Vivre dans l’anxiété permet de rester connecté à ces expériences passées. Il est parfois plus facile de se concentrer sur des blessures anciennes que d’affronter l’idée de les laisser derrière soi.
- Conséquence : La personne peut résister à la guérison parce qu’elle perçoit, à tort, que l’abandon de son anxiété serait une forme de trahison envers son passé.
7. La Croyance que l’Anxiété les Protège
Pour certains, l’anxiété est vue comme un mécanisme de défense, un moyen de se protéger des dangers potentiels. En restant anxieux(se), ils pensent qu’ils évitent les mauvaises surprises ou les erreurs.
- Explication : L’anxiété offre un sentiment de vigilance constante. Elle donne l’impression de se prémunir contre les risques et de mieux anticiper les situations.
- Conséquence : Cette croyance renforce la dépendance à l’anxiété. La personne ne veut pas abandonner cet « outil de protection » et peut inconsciemment craindre la guérison comme une perte de contrôle.
8. La Difficulté à Croire qu’une Vie Sans Anxiété Est Possible
Les personnes qui ont vécu longtemps avec l’anxiété peuvent avoir du mal à s’imaginer sans elle. Il devient difficile de croire qu’une vie sans cette tension constante est accessible.
- Explication : Cette difficulté à visualiser un futur sans anxiété peut décourager les efforts. Sans vision positive de l’avenir, il est plus compliqué de s’engager dans une guérison complète.
- Conséquence : La personne peut rester dans l’anxiété faute d’un objectif clair et motivant vers lequel se diriger.
9. Le Manque de Soutien ou d’Encouragement
La guérison de l’anxiété est un processus difficile qui demande du soutien. Sans un environnement encourageant, la personne peut se sentir seule dans son parcours et perdre l’envie d’aller de l’avant.
- Explication : Le soutien des proches, amis, ou thérapeutes joue un rôle important dans la guérison. L’absence de ce soutien peut renforcer l’idée qu’il est « normal » de rester anxieux(se).
- Conséquence : Sans encouragement, la personne risque de se résigner à son état et de manquer l’élan nécessaire pour progresser vers la guérison.
10. L’Anxiété Comme Excuse pour Éviter de Se Confronter à Soi-même
Guérir de l’anxiété implique souvent un travail introspectif pour mieux se connaître. Cette introspection peut être inconfortable et amener à confronter des aspects de soi-même que l’on préfère éviter.
- Explication : L’anxiété peut servir de « couvercle » qui empêche de voir ce qui se cache en profondeur. En conservant ce couvercle, la personne évite de s’exposer à des sentiments ou des facettes d’elle-même qu’elle ne veut pas affronter.
- Conséquence : La guérison devient un enjeu émotionnellement complexe, et la personne peut éviter de s’y engager pleinement par peur de découvrir des vérités inconfortables.
Conclusion : Comprendre Pour Mieux Guérir
Le refus de guérir de l’anxiété n’est souvent pas un choix conscient, mais le résultat de mécanismes de défense, de peurs et de croyances limitantes. Reconnaître ces freins est une première étape essentielle pour avancer vers la guérison. Comprendre pourquoi l’on reste attaché(e) à l’anxiété permet de lever ces blocages et de progresser vers une vie plus sereine.
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